BIEN PRÉPARER SON DOSSIER TRADUCTION

Préparer votre site pour la traduction

Un site multilingue, of course !
mais pour un gain de temps et d’argent
mieux vaut préparer le terrain !

Localiser un site en plusieurs langues, c’est l’accroissement assuré de la pertinence et du marché. Mais la procédure peut être lourde. Tout d’abord, vos textes et votre présentation doivent bénéficier de la meilleure adaptation possible aux réalités contemporaines des marchés visés. Mais il faut également surveiller une série de détails tels que les images, les signes conventionnels (devises, dates, mesures…, les mots-clés, les alts…).

ADAPTATION DU CONTENU

Vous devez impérativement faire appel à des spécialistes résidant dans les marchés, ou à des sociétés s’appuyant sur de tels spécialistes. Une bonne société ne se contente pas de revendre les services de talents éparpillés dans le monde. Elle assure une mécanique éditoriale, inspirée des procédés de la presse écrite :

rédaction (traduction) initiale par un professionnel de votre domaine
« editing » (adaptation) par un publicitaire ou un journaliste (toujours local) qui réécrira le texte pour le rendre vendeur
contrôle par une personnalité « ayant l’œil » qui vérifiera tout par rapport aux originaux, puis harmonisera la présentation entre les langues, ce qui est important pour la cohérence de votre site
corrections en ligne, après réintégration, par correcteurs indépendants, qui voient le texte pour la première fois (on sait très bien qu’un relecteur qui connaît le texte ne peut plus en débusquer les fautes (coquilles, coupures de mots…)

Préparation : Si la rédaction est faite dans un style clair, sans ambiguïté ni fioritures, la société de traduction aura plus de facilité à traduire. Si en revanche, votre site utilise des accroches très travaillées, des jeux de mots, des références historiques ou culturelles, le travail d’adaptation sera plus délicat et plus cher.

Attention à la cohérence de votre terminologie. Si vous choisissez  » vélo « , n’utilisez pas  » bicyclette  » ailleurs dans votre texte, vous ralentirez le processus de traduction. Essayez de limiter les termes vraiment techniques en recherchant au contraire des termes compréhensibles par la distribution.

Là encore, une société sérieuse saura organiser le travail pour prévenir ces dangers et faciliter les mises à jour. Elle utilisera des logiciels spéciaux qui créeront une base de données qui vous sera propre, dans toutes les langues nécessaires. Ainsi, au fur et à mesure de la traduction du site (ou au cours des mises à jour) le logiciel proposera aux traducteurs les termes déjà traduits et validés. La cohérence est donc assurée (quel que soit le traducteur appelé à travailler sur le site) et les coûts diminueront puisque plus la base sera nourrie, plus les termes ou phrases pré-traduits seront nombreux.

CE PROCESSUS EST OBLIGATOIRE POUR ASSURER LA QUALITÉ DE VOTRE IMAGE ET DE VOS ARGUMENTS.

Or, vous jouez gros : la moindre erreur dévalue votre site (rappelez-vous les modes d’emplois des montres japonaises d’antan). Et vos visiteurs vous jugent par ce qu’ils voient. Vous pouvez marteler NOUS SOMES LES MEYEURS, on aura du mal à vous croire.

UNE ADRESSE URL PAR LANGUE ?

Beaucoup de robots et de crawlers sont « racistes ». Ils commencent à s’intéresser à votre site, puis découvrent une langue qui leur est étrangère. Ils s’enfuient, épouvantés. Il peut être intéressant, dans un souci de pertinence, de déposer un nom de domaine par langue, et de demander à votre prestataire de simplement réaliser un miroir ou un clone. Si votre domaine initial est dupont.com, il suffit de déposer dupont-japan.com, dupont deutschland.com, dupont-espana.com De surcroît, il est depuis peu possible de déposer directement un nom traduit dans une langue asiatique, sans passer par les caractères latins.

Construction de votre site « prêt a traduire »

SI VOUS PRÉFÉREZ N’EXPLOITER QU’UNE ADRESSE URL

Architecture :
D’ores et déjà, prévoyez une architecture adaptée (drapeaux, autant d’arborescences que nécessaires)
Assurez-vous que votre société de réintégration connaît les problèmes de compatibilité et qu’elle dispose des outils en conséquence (DreamWeaver dans chaque langue, appuyé sur un OS également localisé).
Pensez déjà à la structure de la page pour permettre une réintégration rapide, selon une architecture étudiée en conséquence.
Ne multipliez pas les menus déroulants.
Dans une programmation CGI, attention aux nouveaux adressages qui pourraient poser problème.
Pensez aussi, dans vos pages, aux utilisateurs habitués à d’autres systèmes de mesure, de temps, et de présentation des devises

Structure des codes :
L’encodage ou charset permet au navigateur (IE ou Netscape ou Copernic) de reconnaître la langue et d’ouvrir automatiquement la page html dans l’encodage correspondant à la langue (code ISO).
Pour les langues européennes, les problèmes sont limités.

Si des langues asiatiques interviennent, il faut décider de l’emploi de l’unicode ou de caractères doubles bytes. Pour certaines langues non prévues (le sanskrit, par exemple), tout devra pourtant se faire par image (interactivité par imagemaps).

Si l’on choisit les doubles bytes, les caractères utilisés dans chaque langue doivent être indiqués dans le code source html.
Par exemple, pour les sites qui doivent être traduits en chinois simplifié (Chine Populaire), l’encodage sera  » Big5, alors que pour les sites japonais, « shift_jis » est utilisé.

Mais il vaut mieux limiter l’encodage à un seul format et créer d’autres IP locales pour éviter de désorienter les robots

Selon les formats, vous allez générer de l’encodage qu’il conviendra de séparer des textes à traduire. Vous éviterez bien des surprises car les traducteurs peuvent ne pas savoir déterminer ce qu’il faut traduire. De surcroît, la présence de signes cabalistiques empêche le traducteur de se concentrer et d’utiliser les outils de correction automatique.

Les sites lourds dynamiques sont souvent basés sur des BDD dont le contenu change en permanence. Ces textes peuvent être exportés vers du html ou Excel avant d’être donnés aux traducteurs. Il faut savoir que les tableurs (Excel ou Quattro Pro) sont pourtant des formats très ingrats pour les traducteurs. De même, les formats .asp sont difficiles à gérer pour les traductions. Mais on ne peut s’en passer. La société de traduction répercutera en général des prix plus élevés sous ces formats.

Naturellement, pensez également à l’hébreu et l’arabe qui s’écrivent de droite à gauche (mais les dernières versions de IE permettent une inversion automatique).

Images :

Mettez toutes vos images dans un répertoire à part (architecture claire et précise pour le travail d’équipe)

Indiquez bien quelles sont les images qui contiennent du texte. Et lorsque vous développez le site, mettez les textes à côté des images.

Les GIFs et JPEGs qui contiennent du texte sont déjà aplatis. Il faut complètement refaire l’image, ce qui prend énormément de temps et se fait souvent au détriment de la qualité de l’original. Il est beaucoup plus rentable de donner à votre société de traduction/intégration des formats tels que PSD, CorelDraw, Illustrator en conservant les calques originaux.

Laissez suffisamment d’espace pour permettre l’insertion de mots plus longs selon la langue (en particulier en allemand).
Fournissez la liste des polices ou transmettez les polices utilisées pour les images. La recherche de polices peut prendre beaucoup de temps à l’intégrateur.

Tout cela est bien compliqué, direz-vous ! Certes, mais si vous comparez les perspectives apportées par cet effort au coût d’une campagne mondiale sur supports classiques, vous n’hésiterez pas.